Recto-billet-500-francs-francais-effigie-chercheurs-Pierre-Marie-Curie-circulation-22-mars-1995_0_730_365Marie Curie ! Prix Nobel de Physique en 1903 ! Puis Prix Nobel de Chimie en 1911. La première personne à être doublement couronnée. Quelle belle icône. Au point d’en décorer le nouveau billet de 500 Francs en 1994, détrônant ainsi le vieux Pascal.

Mais surtout, quel modèle pour les femmes dans la communauté des grands scientifiques. Et pourtant… Sur les 575 personnes ayant reçu un Prix Nobel en médecine, chimie ou physique, il n’y a que 16 femmes1. Moins de 3% des Prix Nobel en Sciences.

Aujourd’hui, sur ces matières, les « chercheuses » représentent en Europe entre 25 et 40 % des effectifs2. Et l’enseignement supérieur produit chaque année des bataillons de scientifiques, avec une répartition relativement équilibrée entre hommes et femmes. Les femmes représentent par exemple 38% des doctorants en sciences dans l’hexagone.

Donc les choses changent. Les femmes prennent leur place dans la Science.
Mais pas à tous les niveaux. Il reste un compartiment de jeu où les femmes peinent à crever le plafond : le management de ces disciplines. Gagner ses galons de grande Scientifique ou bien de grande Dirigeante est un challenge acceptable. Mais parvenir à une fonction de Dirigeante Scientifique est encore un exploit. « L’un ou l’autre » d’accord ! Mais « l’un et l’autre » reste moins comestible. Le graphique ci-dessous l’illustre très bien3, dans un domaine pourtant très prisé par les femmes.

women in biotech

  1. source « L’Oréal-Unesco for Women in science », 2015
  2. France = 25,6 %, Suisse = 32,4 %, UK = 37,8 %… (source Fact sheet UNESCO n° 3, novembre 2015).
  3. source AWIS – fact sheet 2014